La Glacière

Lieu méconnu du patrimoine castelnauvien, la Glacière servait, au XVIIIème siècle, à stocker les glaces descendues à dos de mules du Mont Aigoual. Véritable igloo en pierre de Castries, creusé dans le tuf, sa première mention remonte à 1729.

Adresse17 avenue Roger Salengro, 34170 Castelnau-le-Lez

« La Glacière » de Castelnau-le-Lez

« La Glacière » située Avenue Roger Salengro a vu le jour au XVIIIème siècle.
Mais la conservation des aliments, car c’était son objet, a été la préoccupation des hommes depuis la nuit des temps.
Un rapport de 1729 en dénombre deux à cet endroit. Une troisième se trouvait fort probablement sous une maison vers l’église St Jean Baptiste.

Des documents de 1880 nous confirment l’existence de « la Glacière ». Cependant, dans la ville nous ne pouvons comptabiliser ces « frigos » souterrains à usage personnel qui n’étaient pas inventoriés.

La ville de Castelnau-le-Lez se caractérise par la richesse de son histoire.

Les glacières artificielles sont creusées dans des terrains secs. Ce sont des sortes de puits dans lesquels la glace ou la neige est conservée pour une utilisation estivale.
Depuis fort longtemps, l’homme essaye de préserver la nourriture en fonction de ses moyens :

  • 100 000 ans avant JC : Les aliments étaient entreposés dans des grottes.
  • Du temps des égyptiens : Il fallait creuser des bassins pour recueillir la pellicule de glace formée par le rayonnement nocturne.
  • Au Moyen Age : Le Calife de Bagdad réfrigérait la nourriture de son palais par la neige du Liban, arrivée à dos de chameau.

Au XVIIIème siècle en France, le commerce de la glace neige tend à se développer.

Les étés de sécheresse ont d’autant plus accentué le commerce de la glace-neige. Il s’est surtout développé dans les villes peuplées d’une classe sociale assez élevée, comme Toulouse, Béziers, Pézenas, Montpellier et Nîmes. Cette activité avait le bénéfice du monopole, mais rencontrait bon nombre de difficultés tel que l’approvisionnement, la commercialisation ou la rémunération.

L’été la glace devait être livrée, pour cela la matière première était extraite des milieux montagneux à dos de chevaux, de mules, de remorques puis de charrettes. Le périple durait minimum trois jours. 75 attelages par jour étaient nécessaires pour la glacière artificielle du Pont, qui était la plus importante du Jura. En 1886 une ligne de chemin de fer fût créée pour leur faciliter la tâche.

Lors des grands froids, la récolte s’effectuait sur place, la glace était extraite des fossés, ruisseaux, rivières et marais, par les femmes et les enfants qui la transportaient dans des corbeilles, pendant que les hommes la cassaient.

Aujourd’hui la France compte un million de glacières. Louis XIV possédait une glacière royale à Versailles, ce qui était à l’époque un privilège car au XVIIème les boissons rafraîchissantes et les sorbets étaient très en vogue et par conséquent très prisées à la cour du Roi et certaines sont toujours en activité recyclées, chapelles, résidences ou encore lieu culturel comme celle de Castelnau qui se situe au numéro 17 de l’avenue Roger Salengro.