Un contexte économique complexe
Frédéric LAFFORGUE explique : « En janvier 2022, puis en mars 2023, j’ai soutenu la mise en place de la Zone à Faibles Emissions, étant convaincu de la nécessité d’améliorer la qualité de l’air et de protéger la santé de nos concitoyens. Néanmoins, le contexte économique me conduit à réviser un peu ma position. En effet, l’inflation généralisée à près de 10 % en quelques années, la hausse des prix du carburant et des véhicules non polluants, et la suppression des aides d’Etat pour l’achat de véhicules électriques laissent à penser que les habitants ayant un véhicule Crit’air 3 auront des difficultés importantes à acquérir un véhicule moins polluant. Or, rien qu’au niveau de la Métropole de Montpellier, 60 000 véhicules Crit’Air 3 vont devoir être changés… «
Une mesure peu lisible et difficilement sanctionnable
Le Maire de Castelnau-le-Lez constate également un problème de lisibilité de cette mesure. « L’application de la ZFE souffre du nombre d’exemptions qui lui sont rattachées (petit rouleur, par exemple), pour des raisons légitimes toutefois. Et qu’en est-il de la circulation sur l’A9 et l’A709 ? Les véhicules amenés à traverser la Métropole sur l’autoroute bénéficieront-ils de dérogations ? Logiquement, les salariés ayant la pastille Crit’Air3 et venant de l’extérieur pour travailler dans la Métropole doivent changer de voiture ou laisser leur véhicule sur des parkings extérieurs. Tout cela semble très complexe, d’autant que, pour l’instant, tant que les panneaux de signalisation d’entrée en ZFE ne sont pas livrés par l’Etat, il est impossible pour les gendarmes ou les policiers municipaux de dresser des amendes. »
Appel à dialoguer et à accompagner la transition
L’objectif de Frédéric LAFFORGUE reste clair : « Je souhaite que la ZFE puisse remplir pleinement ses ambitions tout en restant juste et compréhensible pour tous. Je suis pour un dispositif réellement efficace prenant en compte santé et pouvoir d’achat. Je ne renie pas mon engagement initial, mais je demande davantage de clarté et de mesures adaptées pour accompagner les habitants et les acteurs économiques dans cette transition.
C’est par le dialogue et la recherche collective de solutions que nous garantirons le succès de la ZFE. Je reste déterminé à travailler en ce sens, aux côtés des partenaires institutionnels, et en particulier avec Michaël Delafosse, président de la Métropole, dont je partage l’engagement pour l’environnement. »
Copyright photo : Cécile Garou.