Seules devant être retenues les preuves tangibles d’une présence à une date donnée, la découverte des gobelets de Vicarello et plus encore la carte romaine antique dite « Table de Peutinger » attestent irréfutablement l’existence de la cité à l’époque romaine, soit plus de 2000 ans.

Période celte

Alors que les Ibères commerçaient avec les oppida de l’ouest de l’Hérault, que les grecs de Massalia fondaient Lattes ou encore Agde, et bien avant que les romains n’envahissent le sud de la Gaule, un peuple celte occupait notre territoire, les Volques Arécomiques. 
Venant des régions danubiennes dans le courant du IIIème siècle avant JC, ils se sont établis dans le territoire du Gard et de l’Hérault, et fondèrent même Nemausus qui devint leur capitale.

Ce peuple était selon les sources, également sur le site du futur Sextansio (Castelnau-le-Lez), celui de l’oppidum de Nages et de Roque de Viu.
Ces Volques Arécomiques (du latin Arecomici) sont mentionnés par les vainqueurs tardifs tels que Jules César dans la Guerre des Gaules, mais aussi par le grec Polybe relatant la traversée de la région par le chef de guerre carthaginois Hannibal.

Les diverses appellations

Sextantio, Sextantione, Sextantionem et parfois même Suxtantione comme écrit dans ce manuscrit du IIIème siècle dans l’itinéraire d’Antonin, rappellent l’antériorité de Castelnau sur bien d’autres cités et notamment sur Montpellier dont l’origine ne remonterait qu’à l’an 985 de notre ère.

De Sextantio à Castelnau

D’une station routière à un comté indépendant (VIIIe siècle avant notre ère au XIIe siècle de notre ère.

Le site de Castelnau-le-Lez est occupé depuis l’âge du Bronze.
La ville s’est transformée au fil des siècles, de la station relais de Sextantio durant l’Antiquité au Castellum Novum du XIe sècle, en passant par le castrum caroligien de Substantion.
Son histoire énigmatique s’inscrit dans le récit d’un Languedoc en prise à des jeux de pouvoir entre les comtes de Substantion, de Toulouse et les Guilhem de Montpellier.

L'archéologie à Castelnau-le-Lez

Depuis le XVIIIe siècle, des archéologues ont sondé le sol de la commune afin d’en exhumer son passé.

En 1833, la Société Archéologique de Montpellier découvre du matériel gallo-romain.
Les sondages de M. Gennevaux en 1916 ont permis de trouver une pièce majeure de la protohistoire de Castelnau-le-Lez : la stèle au bouclier à encoche.
Cependant, ce sont les fouilles de François Daumas qui ont permis de retrouver l’oppidium gaulois à la fin des années 1950.
François Daumas est aujourd’hui encore une figure emblématique de la ville par le rôle qu’il a joué dans l’archéologie castelnauvienne.

Des fouilles dans les quartiers de la Pompignane et du moulin de Sauret ont démontré une occupation du territoire depuis le Néolithique.
Ces sites ont livré une nécropole et des objets de cette période repoussant l’histoire de la commune plus loin dans le temps.